Pourquoi le baril de pétrole est tombé à moins de zéro dollar

» Posted on 21 avril 2020 in C'était de la science-fiction, Société

Libération

Le baril américain de brut a terminé pour la première fois en négatif lundi. La mécanique spéculative s’est grippée, alimentée par une consommation d’or noir en chute et la saturation des capacités de stockage.

C’est peu dire que le marché du pétrole américain est cul par-dessus tête. Pour la première fois de son histoire, le brut américain est passé ce lundi sous la barre des… zéro dollar. Dans la soirée, le baril de West Texas Intermediate (WTI) s’échangeait à -37 dollars. Concrètement, cela veut dire que les producteurs payent 37 dollars pour donner leur baril de pétrole. L’industrie pétrolière tient l’année 1859 pour son année zéro. Jamais dans l’histoire de l’or noir, le prix d’un baril était tombé en territoire négatif sur les marchés à terme. En une seule journée, le prix de ce pétrole made in USA et coté à New York s’est littéralement effondré, passant de 24,59 dollars le baril de 159 litres à… deux dollars en fin de journée, avant de faire le grand plongeon dans le négatif pour finalement s’afficher à -37 dollars le baril. A titre de comparaison, il valait environ 114 dollars en 2011.

Difficile de comprendre le pourquoi du comment d’une telle situation sans faire un détour par ces fameux contrats futurs utilisés par des spéculateurs et autres fonds d’investissement sur la plupart des marchés de matières premières. Dans 99 % des cas, ces marchés donnent lieu à des «simples» spéculations entre investisseurs qui parient sur des cours de matières premières. Dans 99 % des cas, les vendeurs de café, de soja, de blé et bien sûr de pétrole trouvent un acquéreur avant que le contrat n’atteigne sa date de péremption. Mais cette fois, la mécanique à spéculer s’est grippée. Depuis plusieurs jours, nombre de spéculateurs qui avaient acheté des lots de 1 000 barils …

A suivre

 

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