Google largue ses robots marcheurs

» Posted on 19 mars 2016 in Technologies

Liberation.fr

Selon Bloomberg, le géant voudrait se séparer de Boston Dynamics, une start-up spécialisée en robotique rachetée fin 2013 et auteure de réalisations spectaculaires.

 

 

14,5 millions de vues, c’est le score très impressionnant réalisé fin février par la dernière production de Boston Dynamics. La société, spécialisée en robotique, en contrat avec la Darpa, le département de recherche de l’armée américaine, et rachetée fin 2013 par Google pour une somme aux alentours de 500 millions de dollars, s’est fait une spécialité de ces petits films qui montrent des robots aux allures de chien qui réussissent à se servir de leurs quatre pattes pour passer les obstacles naturels ou non.

 

Mais cette fois-ci, la présentation, plus troublante que jamais, concernait Atlas, un robot capable de marcher et de tenir son équilibre sur deux jambes, tout en se servant de ses bras pour manipuler des objets.

 

La performance, saluée par beaucoup, n’a pas, semble-t-il, été du goût de Google qui aurait décidé, d’après Bloomberg Business, de mettre en vente Boston Dynamics au motif que la société n’est pas en mesure de proposer des débouchés commerciaux à moyen terme. Dans le détail, l’histoire ressemble cependant à une greffe qui n’a pas pris. Fin 2013, l’acquisition très remarquée et commentée de Boston Dynamics par Google fait en effet partie d’un investissement massif du géant dans la robotique : il rachète en effet pas moins de sept sociétés spécialisées dans ce secteur. Une opération dirigée en interne par Andy Rubin qui intègre de ce fait plus de 300 ingénieurs en robotique au sein de Google dans le cadre d’une cellule nommée Replicant, en référence à Blade Runner. Quelques mois plus tard, en octobre 2014, Rubin quitte le navire pour s’occuper d’un incubateur de start-up.

Toujours d’après Bloomberg, Boston Dynamics n’aurait jamais vraiment réussi (ou voulu) s’intégrer à la machine Google, préférant continuer à travailler de manière autonome plutôt que de s’ouvrir aux autres ingénieurs de Google. C’est ce qui ressort du transcript d’une réunion s’étant tenu en novembre qui s’est retrouvé par erreur sur les forums internes de Google. Aaron Edsinger, directeur de la robotique à San Francisco, y explique qu’il a essayé de travailler avec Boston Dynamics pour lancer la création d’un robot quadrupède basse consommation et qu’il s’est heurté à un «mur de brique». Marc Raibert, ancien chercheur au MIT et fondateur de Boston Dynamics, réplique alors : «Je suis intimement persuadé que la seule voie pour réussir à sortir un produit, c’est par le travail que nous faisons au sein de Boston.»

Mal à l’aise

En décembre, lors de la création du conglomérat Alphabet, qui chapotte aujourd’hui toutes les activités de Google, toute la division Replicant a été intégrée à Google X, la branche consacrée aux innovations. Toute, sauf Boston Dynamics, plus isolé que jamais. Jusqu’à la vidéo d’Atlas, qui aurait mis beaucoup de monde mal à l’aise au sein de Google. Courtney Hohne, porte-parole de Google X, a ainsi écrit dans un mail à propos de la vidéo : «Il y a beaucoup d’excitation du côté de la presse techno, mais nous commençons aussi à voir des réactions négatives sur le côté terrifiant, sur ce robot prêt à prendre le travail des humains.» Et Hohne de demander à ses collègues de bien faire la d

 

LIRE LA SUITE

 

 

Share

Articles relatifs