Pour certains scientifiques, nous serions passés de l’holocène à l’anthropocène. Une époque de l’histoire de la Terre modelée par les activités humaines.
Professeur à IHEID de Genève et membre de la Geological society de Londres, Jacques Grinevald souhaite faire officialiser cette proposition.
Officiellement, depuis 10 000 ans, nous sommes dans l’holocène, deuxième époque géologique – et interglaciaire – du quaternaire. Mais pour une minorité croissante de scientifiques, géologues surtout mais aussi géochimistes, climatologues, ce n’est plus vrai.
L’homme, « un animal bizarre qui sort des cycles naturels »
A la suite du prix Nobel de chimie Paul Crutzen (dans Nature en 2002), ils proposent d’ajouter un nouvel échelon à l’échelle des temps géologiques : l’anthropocène. Soit, selon eux, la période actuelle. Celle où l’homme est devenu la principale force de mutation de la planète, qui perturbe les cycles bio-géo-chimiques, et les grands équilibres du système Terre.
Jacques Grinevald, qui a écrit