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PARIS (AFP) – Des comètes surgies du fin fond de l’espace pourraient être responsables de la présence d’une grande partie des océans qui recouvrent aujourd’hui la Terre selon une étude publiée mercredi.
Des astrophysiciens du télescope spatial Herschel de l’ESA (Agence spatiale européenne) ont en effet trouvé pour la première fois de l’eau d’une composition chimique similaire à celle de la Terre sur une comète, Hartley 2, passée récemment au large de notre planète.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’eau est vraisemblablement étrangère à notre « planète bleue » et son origine à la surface de la Terre fait toujours débat entre les scientifiques.
Lors de la formation de notre système solaire, la Terre était tellement chaude que la plupart des éléments volatils, dont l’eau, se sont évaporés et seules les régions relativement lointaines – au-delà de l’orbite de Mars – en ont conservé une grande quantité.
Un grand nombre de chercheurs pensent qu’elle a fait son retour plusieurs millions d’années après la formation de la Terre, sous forme de glace transportée à bord de petits corps célestes: les astéroïdes et, dans une moindre mesure, les comètes.
« Les théories actuelles ont conclu que moins de 10% de l’eau terrestre a pour origine des comètes », noyaux de glace et de poussières, explique Paul Hartogh, de l’Institut Max Planck de recherches sur le système solaire (MPS).
« Pour la première fois, nos résultats impliquent que les comètes ont pu jouer…